Pourquoi les femmes jouissent moins que les hommes
Selon une récente enquête menée par l’Ifop, un fossé persiste entre les hommes et les femmes lorsqu’il s’agit d’atteindre l’orgasme.
SEXUALITÉ
Eric Gonzales
6/17/20252 min read


Pourquoi les femmes jouissent moins que les hommes: Une étude brise le tabou
Un fossé persistant sépare les hommes et les femmes lorsqu’il s’agit d’atteindre l’orgasme. C’est ce que confirme une enquête récente menée par l’Ifop pour le site Charles.co, qui met en lumière un déséquilibre frappant dans l’expérience du plaisir sexuel.
Selon cette étude, 78 % des femmes déclarent avoir déjà rencontré des difficultés à jouir au cours de leur vie sexuelle, contre 57 % des hommes. Lors du dernier rapport sexuel, 26 % des femmes disent ne pas avoir atteint l’orgasme, contre 14 % des hommes. Ce que les chercheurs appellent désormais le « gap orgasmique » semble s’aggraver avec le temps : en 1992, elles n’étaient que 12 % à signaler cette absence de plaisir lors d’un rapport récent.
Mais au-delà des chiffres, c’est le poids des normes sociales qui alimente ce déséquilibre. L’enquête révèle qu’une majorité de femmes (62 %) ont déjà simulé un orgasme, un chiffre en forte hausse depuis 1998 (32 % à l’époque). Derrière ces simulacres se cache une pression : celle de ne pas décevoir son partenaire, de préserver l’image d’un couple harmonieux, ou de correspondre à un modèle de sexualité « réussie ». Certaines femmes admettent même avoir menti à leurs amies sur leur satisfaction sexuelle, signe d’un tabou toujours bien ancré.
Ce malaise n’est pas qu’intime. Il interroge notre conception de la sexualité : trop souvent centrée sur la pénétration et la performance masculine, elle relègue le plaisir féminin au second plan. Pourtant, les solutions existent : meilleure connaissance du corps, valorisation des pratiques non pénétratives, communication sincère dans le couple.
L’orgasme ne devrait pas être un privilège ou un objectif à atteindre à tout prix, mais le fruit d’une sexualité égalitaire, libre et épanouie. Cette étude, en brisant le silence sur une réalité fréquente mais peu discutée, invite à repenser en profondeur la place du plaisir féminin dans nos vies intimes.