Gloryhole : Entre Fantasme et Tabou

C'est un phénomène en pleine expansion. Une pratique aussi bien fantasmée que controversée et qui soulève des questions.

SEXUALITÉ

Eric Gonzales

2/28/20252 min read

Gloryhole : Entre Fantasme et Tabou

Les gloryholes sont un phénomène qui intrigue autant qu’il divise. Ce terme désigne un trou pratiqué dans une cloison, généralement dans un lieu anonyme comme des toilettes publiques ou des clubs libertins, permettant des échanges sexuels sans contact visuel direct entre les partenaires. Pratique aussi bien fantasmée que controversée, elle soulève des questions sur l’anonymat, la transgression et la sécurité.

Origine et Histoire

Les gloryholes trouvent leurs origines dans les lieux de rencontre clandestins, notamment dans les milieux homosexuels du XXᵉ siècle, où ils offraient un espace de liberté à une époque où l’homosexualité était criminalisée. Progressivement, cette pratique s’est diversifiée, attirant un public plus large, notamment dans le milieu libertin où elle est parfois mise en scène dans des clubs spécialisés.

Une Pratique Basée sur l’Anonymat

Ce qui distingue le gloryhole des autres pratiques sexuelles, c’est son anonymat total. L'absence de contact visuel renforce l'excitation pour certains adeptes, qui y voient une forme d’abandon au plaisir brut, sans attachement ni jugement. D’autres y recherchent une dimension de soumission ou d’exploration de fantasmes interdits.

Où Trouve-t-on des Gloryholes ?

Aujourd’hui, on en trouve dans divers contextes :

  • Lieux publics : toilettes de gares, aires d’autoroute (bien que ces pratiques y soient illégales).

  • Clubs libertins : espaces aménagés spécialement pour ces jeux d’anonymat.

  • Espaces privés : certains individus recréent ce dispositif chez eux ou dans des soirées privées.

Une Pratique à Risques

Si l’excitation de l’anonymat attire, les gloryholes posent néanmoins des questions de sécurité :

  • Risque sanitaire : l’échange anonyme favorise la transmission des IST si aucune protection n’est utilisée.

  • Consentement et dérives : dans les lieux publics, la frontière entre consentement et voyeurisme non consenti peut être floue.

Une Pratique en Mutation

Avec la montée du numérique, certains sites et applications permettent aujourd’hui d’organiser des rencontres dédiées aux gloryholes, évitant ainsi le caractère aléatoire des lieux publics. Par ailleurs, certains clubs libertins proposent des espaces sécurisés, encadrés par des règles strictes pour garantir le consentement et l’hygiène.

Conclusion

Le gloryhole reste une pratique marginale, oscillant entre fantasme sulfureux et réalité parfois risquée. Si l’anonymat séduit, il pose aussi des défis en termes de sécurité et de consentement. Comme toute pratique sexuelle, elle mérite d’être abordée avec responsabilité et précaution.